dimanche 19 avril 2015

Panne sèche…


Non, non, ma tondeuse démarre au quart de tour de même que le coupe bordures ou le broyeur (mais eux, c’est normal : ils sont électriques). Non, la panne c’est moi. On va dire que je suis comme aphone au clavier donc voici quelques photos sans billet et je vous retrouve dans un futur proche, dès que j’aurai récupéré tous mes verbes imparfaits pour dire ce présent printemps inconditionnellement magique pour moi…De mon passé, simple et jardinier, je garde depuis toujours un souvenir plus que parfait de mes printemps au jardin ; détail purement indicatif, bien sûr.

...Et elle se plongea dans un profond silence contemplatif, muette de bonheur…

Banksia Lutea est bien parti 

Quelques branches récupérées dans le coin bazar du jardin pour fabriquer une petite barrière près de la cabane.  Ma Poussine Tornade a pris plaisir à colorier (en rouge, c'est sa 2ème couleur préférée après le jaune) 

Vous la voyez la 1ère fleur du rosier Blush Noisette ? 

Ma 1ère fleur de Camassia



Une curiosité pour moi. J'avais installé ce Billbergia en octobre sans en connaître les conditions de culture (erreur de débutante). Je viens de découvrir qu'il n'aime pas le soleil auquel il est exposé mais pour l'instant, ça ne se voit pas et je guette chaque jour la progression des boutons floraux. Je prévois de le déménager en octobre dans un coin plus adapté

Le chèvrefeuille des voisins nous envahit littéralement. Mais ça ne me gêne pas (c'est dans mes gènes : je m'adapte) et je m'amuse en le guidant sur de veilles branches du murier de chine. Vous trouvez pas qu'on dirait un personnage étrange qui montre triophalement cette boule échevelée (oui, bon ch'uis euphorique et c'est presque comme quand on est bourré : on voit des machins bizarres) ?

Le rosier Florida, un des nombreux cadeaux de  ma chère Caro du Jardin de Lys ♥ est sur le point de m'offrir sa 1ère fleur

Des dernières arrivées au jardin, cette giroflée est la plus remarquable par son feuillage et la couleur de ses fleurs (hélas, la photo ne restitue pas la subtilité de ce coloris)


Conduire une glycine en arbre n'est pas aisé. Mais j'y arriverai, je le promets...(c'est son 3ème printemps et je taillerai savamment dès cet automne)
Chaque année depuis 3 ans, c'est la même histoire : le thym (grosse boule à gauche) nous épate par sa dense floraison. Le petit népéta veut le rattrapper mais sa force n'est pas la même. Entre les 2, le ciste attend son heure. Quant au rosier sanguin, il y a déjà longtemps qu'il a commencé son printemps 
Des petits craquages supplémentaires pour le bassin : houttuynia cordata (feuilles panachées) et Sisyrinchium angustifolium (derrière le Papyrus)


Je sais que je vais paraître ridicule avec ma pôv feuille de nénuphar mais c'est la 1ère fois de ma vie que j'ai un bassin et un nénuphar et vous pouvez sans peine imaginer mon émotion.

Souvenez-vous de cette image : dans quelques jours, vous aurez droit aux roses exceptionnelles de Pacific Dream

Phlox subulés tout fleuris près du bassin ; c'est tout joli

D'un commun accord avec L'Homme, on s'est dit qu'on cessait le potager, trop contraignant et incompatible avec nos rythmes de vie. Sauf qu'à l'approche de son anniversaire et des souvenirs de mon billet de pote âgé, il n'a pas résisté à la douce envie de nouveaux fraisiers, de tomates et d'aubergines. Ma contribution dans cet espace, c'est le pied de consoude. Ah, j'allais oublier : j'ai mis aussi des salades, mais ailleurs

Je ne connais pas leur nom vu que ces tulipes étaient déjà là à mon arrivée mais leur teinte pourpre presque noir me plait grave

Il est encore tout petit mais le Sambucus nigra Black Lace découvert chez mon cher Greg est l'objet de toute mon attention


Un iris carrément chelou : il a les pétales atrophiés et je le trouve beau dans sa différence
Une vue...

Il y a bien d'autres beautés que j'aurais voulu vous montrer, comme une fleur au blanc si pur de camélia ou le micro bassin dans lequel j'ai encore fait quelques interventions mais là, c'est plus fort que moi, faut que je retourne à ma contemplation.
Je vous souhaite une merveilleuse semaine contemplative au jardin !

La jardinière en herbe pipelette, sauf au printemps


dimanche 12 avril 2015

Brouillon de culture...


Comme je ne fais pas de chichis avec vous, je vous soumets ce brouillon avant copie mise au propre (vu que ch'uis lente, faudra quand même attendre quelques années mais la patience, on connait ça hein ?). Le sujet traité ici c'est : "L'arc-en-terre". Eh bien, croyez le ou non, ça m'a inspirée. Pour être plus juste, c'est l'ambiance du magnifique Jardin des Vigneaux, que vous pouvez visiter inlassablement sur le blog Duo pour un Jardin, qui m'a définitivement décomplexée de mon toc de vouloir jouer avec les végétaux. En effet, Découvrant le blog "Duo pour un jardin" grâce à Maryse de "Au gré du jardin", je me rends compte immédiatement que ces 2 artistes jardiniers jouent littéralement avec toute la verdure qui leur tombe sous la cisaille et le rendu est juste époustouflant. J'ai passé des heures devant leurs ambiances oniriques nées du végétal grâce à leurs regards et doigtés aiguisés ; leur Hydrangea ou Phlomis taillés sont les nuages qui ont fait déborder mon vase d'enthousiasme. Je me dis que si leurs 4 mains font des miracles sur 1 hectare, mes 2 mains devraient tenir le rythme sur 1000 m2. Depuis quelques années, je suivais une thérapie chez un "psyécologue" pour tenter d'enrayer mon obsession de verts jeux et tailles en tout genre mais j'ai définitivement remercié le monsieur : j'assume désormais ouvertement ma vie sécateur/cisaille en main ; tout avait commencé en 2011 avec le pyracantha si menaçant pour les yeux de ma Poussine Tornade. Puis, crise de frénésie de taille big oblige, j'avais enchaîné avec des lauriers sauce puis un autre pyracantha...  Bref, inutile de vous faire un dessin, j'adore le Niwaki ou taille en nuages, mais aussi toutes sortes de mises en forme bizarres même si mes jardins n'ont jamais été d'inspiration japonisante. Bon allez, bien que j'arcticule bien quand je parle, passons aux photos, vous comprendrez mieux :

Le micro bassin est situé contre la haie de conifères du jardin voisin mais des lauriers tin et sauce, mêlés à cette densité presque impénétrable, ont discrètement poussé en toute liberté. Pour casser la verticale due aux conifères qui avoisinent les 3 mètres de haut près de ce tout petit bassin, j'ai étiré, arqué et pratiqué une taille sévère des branches des sauvageons lauriers espérant les forcer à s'incliner devant mes caprices et chapeauter ainsi (dans quelques années) le massif bassiné de quelques nuages rafraîchissants...
Ce n'est pas tout...

l'arc corête...euh pardon, la corête a ses lianes ployées par des liens que j'ai fichés en terre pour espérer former un jet de fleurs. C'est vrai qu'elle aurait peut-être pu en arriver là sans être arquée de force mais, je ne vous l'apprends plus : je suis sadique et un kerria pleureur, ça se rem arc, non ? niahahahahahah (rire sadique)

Vous voyez l'Eleagnus ? Taillé aussi cette semaine.
Euh....je décline toute responsabilité pour la paillote bambou so exotique et intimisée au brise-vue vert que vous apercevez au fond : ce matériel appartient aux voisins ; d'ailleurs les habitants des deux maisons mitoyennes 
(que je m'emploie à éviter sur les photos) de mon jardin de jeux , sont adeptes des brise-vue verts sans compter le désherbant R.... up pour les derniers arrivés "...passque les plantes, ça abîme les murs et que le brise-vue, c'est quand même plus pratique..." Les arc-anes du "plaisir du jardinage sans plante" me font lever l'arc-ade sourcilière de suprise (mauvaise).
Parfaitement cadrée (hum), cette photo vous montre l'un des lauriers sauce sur lequel je m'acharne depuis plus de 2 ans...
Pour ce pyra là, c'est plus récent : 1 an ; j'ai posé un tuteur pour orienter une branche en force ! non, mais...c'est qui qui commande !
C'est sur ce pyracantha (à gauche) que tout a commencé lorsque je suis arrivée en 2011 ; je précise que dans tous les jardins où j'avais sévi auparavant, je jouais toujours de la taille en nuages, que ce soit sur de grands et vieux buis ou des juniperus assez ennuyeux sinon ; donc je me suis lâchée sur le pyracantha sans aucune inquiétude. A part ça, j'ai fait en sorte que le rosier Opalia grimpant, (1er plan à droite) qui me faisait tant envie, figure aussi sur cette photo. Une folie vu sa dimension assortie à son prix mais quand on aime, on compte pas...
Une vue d'ensemble avec au 1er plan, le phlomis sur lequel je vais m'amuser dès l'an prochain et juste à côté, les pousses du cotinus pourpre me font craquer

Pour terminer, juste pour le plaisir...

Les pousses de Acer palmatum Taylor me mettent en joie

1ère tonte ok ; j'ai traîné le plus longtemps possible pour laisser monter "à fleurs" avant de couper ; la branche d'un Anisodontea crevé, que vous voyez à droite 1er plan, s'improvisera tuteur d'ipomées (graines offertes par Une Brindille ♥) durant la saison, le temps que son remplaçant prenne du volume. Tiens, à propos de volume, L'Homme me disait que si le jardin manque encore de volume et surtout de verticales, il ne doute pas que dans quelques années, il sera magnifique ! ça m'a filé la patate !

Déniché chez Emmaüs pour 1 euro (et franchement, ça vaut pas plus...même neuf), un miroir au cadre horrible tout plastoc mais qui résistera bien à l'extérieur et que j'ai habillé de brindilles appliquées. Il éclaire bien la scène bassin. Du coup, j'en ai pris un second mais je vous montrerai une autre fois passque là vous avez atteint le temps maxi à passer sur un blog. 

Enfin, juste avant de pivoter de mon écran vers mon jardin, je tiens à rendre hommage à mon pote Marc Page qui m'a été utile pour cette rédaction ainsi qu'à Bernard qui m'a presque dicté le titre (les plus jeunes ou les téléphobes ne comprendront pas, désolée). 
Allez, bouillons de cultures encore et toujours, ça nous maintient en forme !

La jardinière en herbe en top hier vu qu'il faisait très chaud 

mercredi 1 avril 2015

Fais frire le poisson, j'arrive...

          C'est le titre du prochain film de Luc Besson, adapté d'un cultissime roman de San Antonio alias  Frédéric Dard (avec une distribution exceptionnelle mais encore secrète).
Pourquoi je vous parle de ça ? Et bien, mon absence fort remarquée (!) dans ces pages ces dernières semaines, est due en grande partie à la préparation d'une scène de ce long métrage qui sera tournée dans mon jardin ! Et plus particulièrement, dans et autour de la cabane de ma Tornade ; En effet, le cinéaste Luc Besson, lecteur assidu de Jardine et ris, a eu un coup de cœur pour « La grande histoire de la petite cabane » (il m'a confié avoir mis ce billet dans ses favoris) et le scénario de son film nécessite pile poil ce décor. C'est incroyable, non ? Le tournage devrait débuter en août prochain pour 2 semaines. En dédommagement, la production m'offre des bons d'achat dans une jardinerie et 50 cyprès de Leyland bio. Je suis ravie. Le plus difficile pour moi maintenant, c'est de convaincre ma fille qui tique de devoir partager sa cabane avec « un monsieur qu'a tout l'temps des lunettes de soleil même quand i pleut... »



Euh...sinon, vous mangez quoi vous, ce soir ?
La jardinière en herbe du 1er avril

P.S. : pour toi Maryse :
Cache filtre...
 Pour toi, Gine :
J'ai tenu compte de ta remarque : Echange standard heuchère/ marguerite ; c'est mieux...Merci ! l'Aloe est resté...