mercredi 25 juin 2014

Le concours toujours...


 Inutile de chercher un jeu de mots dans le titre de ce billet, il n'y en a pas : je ne connais pas personnellement Franck Riberi et, de surcroît, il n'a pas été invité à la coupe du monde.
Lorsque j'ai créé ce blog, il y a quelque 10 mois, c'était la suite naturelle de la naissance de « mon jardin ». Une naissance sans baby-blues, bien entendu. C'était également le besoin tout aussi naturel (ahem... pas aujourd'hui, je suis ultra sérieuse là) de partager cette aventure jardinière avec vous toutes(s),  passionnées(és) que je n'ai pas la chance d'avoir pour voisins directs. Enfin, le déclic pour le 1er article de Jardine et ris fut, sans conteste, ma lettre de candidature au concours 2014 des jardins de ma commune. Non, je n'en fais pas des caisses pour vous raconter que j'ai gagné un bon d'achat de 25€ dans une jardinerie locale ; et pour cause, j'en suis encore bien loin ! En fait, j'en suis à peine, et je pèse mes maux, à l'étape où demain matin, le JURY de ce concours débarque chez moi. J'ai un trac fou. Ils m'ont informée de leur visite seulement lundi et c'est la cata : entre la sécheresse et la flemme qui me terrassent (terrasse 1 ou 2), le jardin est en piteux état en ce moment. Résultat, je suis obligée d'activer mon turbo bineur si je veux ramener un semblant de vert nid à l'espace. Et c'est encore naturellement vers vous que je me tourne pour me remettre du baume au cœur et du cœur à l'ouvrage. L'homme a soigneusement tondu les brins d'herbe qui pointent ça et là sur le tapis de paille géant qu'est devenue la pseudo pelouse (peut loose, ça le fait aussi), le coupe-bordure a ronronné autour des massifs, les feuilles sèches qui tombent automnalement du mûrier de chine ont été balayées et ma Puce Tornade, très confiante, a voulu hisser le drapeau de la victoire sur sa cabane.
Qué-z'en pensez ? Faut-il que je rajoute une touche finale et définitivement convaincante ? Si vous avez un détail qui vous pique les yeux, dites-le moi très vite. Il me reste encore toute la nuit pour fignoler. J'aimerais tant un prix d'encouragement, sinon, je serai obligée d'employer les grands moyens pour me défouler de cette odieuse défaite :

je butterai tout rageusement sur mon chemin !
Prends garde à toi...patate, petit pois, pois gourmand etc.
Dans la lumière matinale, les lavandes attendent le jury de 45 pieds fermes (ils doivent passer vers 8h30)
Une agapanthe bien élevée qui s'inclinera pour saluer le jury
Drapeau bohème choisi par ma Tornade ; le seul qu'on ne voit pas sur les écrans et les journaux pendant ce mondial
J'ai tant besoin de vous : Késaco cette jolie fleur avec son feuillage très fin et découpé ?

Oh, ça va, vous,  les lavandes ! C'est pas passque vous êtes près du potager qu'il faut fayoter en abusant de révérences 
Je n'en demandais pas tant :
le sedum rosit déjà
 

Et dire qu'il y a un mois, l'herbe était verte et soulignait gracieusement les massifs



Et oui, dame Canicule n'a pas de prise sur les massifs. Tout autour, si
Vont-ils remarquer cette voûte naturelle ou vont-ils s'installer sous le mûrier pour taper le carton ?
L'althea de l'entrée dans la lumière du soir, après l'orage. La branche du sapin, à droite, me ferait-elle le V de la victoire ?
Carpe diem sera pour plus tard ; aujourd'hui c'est : Alea jacta est...

La jardinière en herbe concourante

mercredi 18 juin 2014

On dirait le Sud...

   Vous savez kouaa ??? Suite à mon précédent billet « Quartiers d'été » dans lequel je  mettais à plat les difficultés à s'adapter au climat de ma région, je me suis fait remonter les bretelles par les organismes de tourisme : Il ont, paraît-il, enregistré un grand nombre d'annulations de réza* d'été dès la publication de l'article ; Bon, c'est vrai que j'avais un brin noirci le tableau. Mais je vais me rattraper...dès aujourd'hui. Et pour commencer, bonne nouvelle : nous accusons une chute remarquable des températures...des fois...Par exemple, nous sommes passés de 40° à 35° puis 31° puis  27° puis 19°, tout ça en 3 jours (!) ; ensuite, pour ce qui est des moustiques, après tout, ce ne sont que de petites piqûres anodines....si vous ne redoutez pas le chikungunya de l'exotique moustique tigre qui a élu domicile par ici (voir, à ce sujet, l'article de Daniel Lys). 

Et comme je vous propose de sillonner avec moi les plus beaux sites de la région, sachez que vous pourrez croiser des colonies de moustiques dans la pittoresque Camargue avec ses taureaux, son riz sans oublier ses mouches ! Plus au Nord, aux portes des Cévennes, ce sont nos superbes rivières qui vous laisseront sans voix...Bon OK , on ne peut pas se baigner dedans vu que le niveau est déjà très bas avec des risques de choper des bactéries horribles, bouuuuuhh. Mais, peu importe, pour faire trempette, cap sur  le littoral et ses immenses plages bondées où la petite brise marine vous fait oublier que vous êtes en train de brûler vif malgré votre crème solaire indice 112. Quant aux peaux les plus fragiles, elles ne seront pas lésées pour autant : les charmantes galeries marchandes de la région entièrement climatisées (les parkingues, non, et vous retrouverez votre véhicule chauffé à 70° ; désopilant non ?) les accueilleront pour les emplettes de rentrée avé l'accent. A moins que les événements culturels et festifs n'attisent plus votre côté noctambule sans chichi en short et tongs. Dans ce cas, la fête de la saucisse d'Anduze vous comblera. Aaaaah le Sud (notez que Sud est extrait directement de sudation), quelle aventure exal(ul)tante et dépaysante !!!! 
Non allez, j'déconne, vers chez moi, c'est le paradis, surtout l'Ardèche et la Lozère, terres sublimissimes par excellence au printemps, en automne et en hiver ! 

Le seul vrai bémol à ce cadre enchanteur c'est qu'il faut se munir d'anti-douleurs car le mistral file vite mal au crâne. Je vous défends de dire que c'est le rosé bien frais sifflé à la fête de la saucisse d'Anduze qui peut être à l'origine de ces violentes céphalées. Ici, le rosé est un breuvage salvateur d'intérêt général...(j'attends toujours un accord de prise en charge de la sécu pour ma prochaine livraison de Pic St Loup).
Tiens d'ailleurs, si les vendeurs de vacances m'en veulent un peu pour mes descriptifs peu engageants sur la douceur de vivre ici, les vignerons, en revanche, m'ont remerciée vivement car de leur côté, ils observent une forte augmentation de leurs ventes (à l'export) suite à mes billets d'intérêt écolo-médical sur leur nectar de raison...euh de raisin. Je m'en félicite bigrement. Comme l'a si justement résumé Gille- Monte-Ruicci« Save Water, drink Wine »

* réservation en jargon tourisme

      Côté jardin à présent (vi, je sais, c'est long à venir mais que voulez-vous ? j'écris moins souvent, plus longtemps) :
En ce moment, dans notre jardin aux folles allures de savane, les plantes des massifs tirent malgré tout leur épingle du jeu moyennant quelques arrosages sagement dosés. 
Dès le début de la canicule, j'ai tremblé pour le démarrage des végétaux installés  récemment (c'est pas banal hein de trembler par 40° à l'ombre) mais ils ont l'air d'accepter, sans moufter, les expositions prolongées au soleil. Je peux donc suffoquer sereinement. 
Mieux même, j'ai encore découvert un invité inattendu qui m'a ravie ! Je pense qu'il s'agit d'un phlox sauvage mais je compte sur vous pour la confirmation vu que je n'ai jamais eu de phlox.
Allez, appliquez un écran total, chaussez un couvre-chef et des lunettes de soleil, je vous emmène faire un tour dans le jardin : 
Anisodontea, rosier Pacific Dream,  bananier (en pot) et cie me saluent dès que j'ouvre les volets

Le mariage archichaut/lavatère est un succès ; pas demain qu'ils divorcent ces 2 là... 

...les abeilles en sont témouines

J'ai perdu la plupart de mes semis d'annuelles mais les Cosmos blancs (du massif blanc) ont résisté. Merci !

Toujours dans le massif blanc, les Echinaceas blancs
font leurs 1ères fleurs. La vue dos au Sud (fait chaud)...

La vue dos au Nord, ça fait plus frais, malgré le jaune de l'herbe

Les premières fleurs de Plumbago Larpentae : le bleu du ciel déposé sur des fleurs

Une rose trémière, déjà là à mon arrivée, fait mon bonheur

La sauge ananas, que j'avais complètement
rabattue cet hiver, se requinque


Voici mon invité surprise que je pense être un phlox.
Selon vous, j'ai bon ?

ça foisonne à qui mieux mieux sur la terrasse des propriétaires ; terrasse que j'embellis sans jamais demander une quelconque participation financière ou autre (oui, je sais, ma générosité me perdra)

La jardinière en herbe subversive du Sudeuh 

P.S. : ne vous trompez pas : je ne suis pas une primo-arrivante déçue. Je suis née ici et je connais bien l'environnement et leurs occupants ! C'est pour ça que je jase à l'aise !

mercredi 11 juin 2014

Quartiers d'été...

La température fleure tant les 35 degrés celcius que même les cigales s'affairent vite vite aux dernières répétitions de leur prochain concert (festival du 21 juin jusqu'à l'automne dans tout le Sud. Entrée libre et gratuite). En cette presque mi-juin, l'heure est déjà venue de prendre ses quartiers d'été : 
- sortir aux heures les plus fraîches vers 6 heures du mat' (impossible pour moi)  
- se cloîtrer dans la maison dès 10h avec fenêtres et volets clos pour maintenir une température ambiante inférieure à 30°   
- retâter l'air extérieur encore étouffant vers 21h en compagnie de nuées de vampires=moustiques et constater le massacre perpétré par le soleil sur son jardin...enfin....ce qu'il en reste.
Voici le triste sort des jardiniers du Sud....
Et encore, le rythme que je décris est fantasmagorique à coté de ma réalité bien pire : mes congés d'été n'étant que de 3 semaines, je peux ajouter, à mes misères quotidiennes, les trajets en voiture où la clim commence à produire son effet lorsque j'arrive à destination, langue pendante ; oui, dans le sud, la déshydratation menace à toute heure. J'ai, à cet égard, adressé une proposition de convention aux services de la sécurité sociale pour une prise en charge à 100% des apéro/glaçons. J'ai bon espoir. Arrrgh.... mais....je divague là.... je dis VAGUES ???? Euh...vous ai-je raconté que j'aime pô l'été ?
Le mystère du jardin sec
Un remake de "Calvaire" pourrait être tourné ici
Psychose estivale : l'herbe jaune
A l'aube ou au crépuscule, j'adore ces œnothères blancs

Star Wars ? Naaan, c'est une guirlande solaire qui charge beaucoup beaucoup d'énergie, elle...
Mais je n'ai pas dit mon dernier mot et ne vais certes pas vous saluer sur cette impression trop chaleureuse. Il y a quand même une bonne nouvelle de gré et de force dans ce paysage digne du meilleur thriller : Le puits n'étant plus aussi bien alimenté pour cause de bétonnage environnant et de surplus d'utilisation depuis ma lubie de création de massifs géants, la question de récupération des eaux de pluie s'est imposée. Les têtes pensantes de la maison ont mis leur matière grise au service de ce haut problème. (quand je dis têtes pensantes, je n'en suis pas ; je joue plutôt le rôle de tête pansante en cas de bobos).
Il y a quelques jours, L'Homme a émis l'idée de récupérer les eaux de pluie du toit du cabanon en posant des chéneaux et un écoulement branché direct au puits ; Et chance, la tuyauterie souterraine pour la pompe était encore reliée de la maison jusqu'au puits et se situe magiquement près de la descente d'un chéneau existant. Hop, hop, hop... Les Hommes de la maison ont relié tout ça et....ça maaaaarche ! Reste plus que la pluie pour fêter dignement cette entreprise à succès. Bravo à vous les têtes pensantes et réalisatrices de la maison !!!! Je peux garder ma tête hot de jardinière grâce à vous.
J'en profite pour vous dédier les paroles de Pascale Ferran à laquelle on doit, entre autres "Lady Chatterley" et qui présente actuellement son dernier film "Bird People" : 
"Le jardinage, ce n'est pas si éloigné du cinéma, un métier autant manuel qu'intellectuel. On a un rapport direct à la matière, aux objets qu'on déplace, transforme". 
Avec sa paille, le chéneau va abreuver le puits 
Il semblerait que l'on puisse récupérer des dizaines de m3/an. Youpiiiiiiiiiiiiiiiii......


A présent, je m'assoie, je ne bouge plus...sinon je transpire...
J'arrête mon cinéma pour aujourd'hui et vous souhaite une magnifique semaine !

La jardinière en herbe, figurante du mercredi en mercure


mercredi 4 juin 2014

Una loca terre...*



*  Mes notions d'espagnol (et mes origines aussi) m'ont bougrement été utiles pour trouver le titre de ce billet...Olé ! (Arghhhh, les férias de ma région me laissent des séquelles même si je ne mets jamais un pied dans l'arène).

Raréfiant les posts au point que vous n'allez plus vous souvenir de moi, je m'empresse piteusement de vous expliquer mes absences prolongées : 
                                      Il fait beau,
                   il y a des foires aux plantes
              et mon jardin me fait la gueule
       si je l'abandonne trop longtemps.

Alors, même si je suis sans cesse tiraillée entre mon beau gosse vert et vous, je sais bien que vous me pardonnerez...et je sais aussi que j'aurai des sessions de rattrapage l'hiver prochain quand la pluie ou le froid, ou les deux, m'emprisonneront à l'intérieur devant mon clavier. Donc, je reviens à vous, juste le temps de vous raconter les derniers pots-thym de mon jardin...
    Par une belle journée fériée, petits, moyens et grands de notre maisonnée sommes allés à la foire aux plantes de Sauve (non, pas qui peut), un joli village de ma région  :
Petit Seringat deviendra grand et tendra la main au rosier The Fairy
Vous le voyez au fond, à gauche?
Une sauge aux fleurs jaune très pâle lorsqu'elle sont épanouies. (les exposants n'exposaient pas les noms des plantes sur les stands, c'est ballot)
Entre la foire aux plantes de Sauve et la jardinerie du coin, ma propriétaire a créé un nouveau massif le long de la haie voisine. Un petit plessis fait maison remplacera bientôt les cailloux de bordure pas très heureux. Mais ma proprio avoue son incompétence en végétaux et en paysagisme. Va falloir que je m'y colle, encore !
Une chouette découverte cette plante : Alyogyne huegelii (uai, très joliie même) ; de la famille des malvacées comme ses cousines Lavatère ou Anisodontea. Très florifère, extrêmement résistante à la sécheresse et une couleur divine. Elle grille à -7 -12° mais, chez nous, bon gré mal gré, ça n'arrive pas souvent. Les degrés qui nous préoccupent, tournent plutôt autour de 5° pour le rosé et 45° pour le pastisse
 Sa croissance rapide l'élève à 1m voire 2 en tous sens. Parfait !

  On a aussi pensé au potager...
15 salades (feuille de chêne) passeront immanquablement à la vinaigrette
 J'allais oublier, pour l'ornement, il y a aussi la sauge rampante
tandis qu'une scabieuse bleue a trouvé place aux côtés d'un Gaura rose dans le massif blanc. Oui, cherchez pas à comprendre : entre les erreurs d'étiquetage et les coups de coeur, le massif blanc n'a de blanc que son nom

une association pleine de charme ?

Tout premier Hydrangea de ce jardin qui éclaire ce coin ombragé...Depuis le temps que nous parlions d'un hortensia !)
  Si je vous dis que nous coulons des jours heureux dans cette maison et son jardin où nos 4 mains s'affairent (je ne compte pas ma Tornade car pour l'instant elle a des mains à faire des mottes mais des pieds à les écraser) et où chacun apporte sa touche de nouveautés, vous comprenez hein ? 

A part ça, je me fais des ateliers travaux manuels :
Repéré dans le beau jardin de Karine,
un tuteur que j'essaie de reproduire tant bien que mal avec mes tas de "déchets" : ici des torches bambous récupérées ; j'ai l'intention de construire 5 sujets identiques pour occuper l'espace en attendant que les petits Photinias, fraîchement plantés,  prennent du volume




  Récemment, un malotru m'a dit : "Ah l'haie vous faire encadrer." C'est fait...
...La haie de tuyas s'expose. Cadres en écorce faits main  ou ressortis de derrière les fagots

Houuu, je traîne, je traîne, mais faut que je me sauve au jardin là !!! je vous laisse avec ces 45 pieds de lavande qui flattent l'essence...euh...les sens dès l'entrée du jardin


La jardinière en herbe, inquilina encantada y tambien...
un poco loca




Oups, j'ai failli oublier :

"Bahco France lance un grand concours photo !
Le principe ? Vous dénichez la réalisation la plus créative en art topiaire, vous la photographiez & vous la postez sur la page de notre application : 

http://shakr.me/ix30 

Vous avez jusqu'au 15 septembre pour poster votre photo et jusqu'au 5 octobre pour faire voter vos amis !
Les 10 photos ayant récolté le plus de votes seront sélectionnées pour la phase finale, où les 3 plus originales parmi celles-ci seront récompensées par notre jury : 3 bons d'achat de 150€ sont à gagner !
Votre photo ne s'affiche pas tout de suite ? Pas de panique, les photos sont soumises à modération et validées dans un délai de 24 à 48h"

Bonne chance à toutes et tous :)