Ma vie rêvée de femme

Cette nuit, j’ai fait un cauchemar abominable : J’étais jeune, belle, intelligente, riche, mes ongles étaient impeccables et…je n’avais pas de jardin... Aaaaaaaaaaaaaaarrrrrghhhhhh ! Je me suis réveillée complètement paniquée (pas d'cul, L’Homme étant en déplacement professionnel, il n'a pu me...réconforter) et j’ai bondi du lit pour vite ouvrir les volets. A la lumière du jour, mon effroi s'est immédiatement évanoui : je suis mi-vieille (formule sortie de la bouche de la chair de ma chair de 6 ans ½, cette ingrate), physiquement pas bombasse,  tebé moyenne haute, fauchée comme les blés et mon deuil unguéal va pas mal merci. Quant au jardin, lui, il est bien là. OUF :

Planté au printemps 2015, l'Akebia quinata Cream Form m'offre ses premières fleurs. Des grappes trop mignonnes ; j'adore !

Les semis démarrent bien : ici Anthriscus ravenswing offerts par Gine du génial blog dont je ne rate aucune publication : "Au jardin de Gine" 

Ici des pavots...enfin...je crois : j'ai semé de tout sans rien noter. Je crois que j'aime bien les surprises

Petite déception pour les jacinthes Dark qui sont finalement violettes.  Mais j'insiste : c'est une toute petite déception car j'aime les jacinthes quelles que soient leurs couleurs. Euh... les bâtons sont là pour dissuader les chats de choisir ce matelas pour leur sieste. ils en ont assez avec les stipas, non mais !

En fait, c'est la tige qui est quasiment noire. Donc je rebaptise cette jacinthe : "Dark stem" (c'est correct Judith ?)

Non, il n'a pas neigé ni grêlé ces derniers jours. L'herbe est couverte de pâquerettes. C'est chou !

J'ai installé 4 rejets d'une pivoine dont j'ignore la variété : ce sont mes parents qui les ont récupérés pour moi. Reste à savoir si les boutons floraux vont survivre à la transplantation. En tout cas, elles sont là depuis quelques jours et ne montrent aucun signe d'affaissement (sauf 1 pied mais c'est parce que j'ai oublié de l'arroser)

Michèle a changé son mobilier de jardin et j'aime beaucoup ces nouveaux fauteuils légers façon rotin-tube métal ! Bravo Michèle ! je préfère ceux-là aux grands fauteuils blancs plus "présents" qui "étouffaient" un peu la jolie table en fer. Pour parfaire l'ensemble, faut que j'évacue le buis, hélas crevé de chaud au cours de l'été 2015, dans la jarre d'Anduze (derrière le guéridon rouge) et que je trouve une belle plante facile pour le remplacer. A votre avis les amies et amis, ça pourrait être quoi ? C'est une expo plein soleil toute la journée et je ne veux pas être obligée d'arroser tous les jours. J'attends vos propositions (hors lavandes et romarins siouplait)

Dingue ce qu'un mobilier aux lignes plus aériennes fait ressortir le vert autour. Vous voyez le col étroit du vase vernissé à regarnir ?
Et sinon, regardez bien le haut du gros tronc du mûrier de chine : je rêve ou j'ai l'impression de voir une forme de visage et son buste penchés sur les plantes ? Bird man serait-il dans mon jardin ?

Le colossal travail de samedi prochain (pas fait par moi mais par les couillus messieurs de la maison dont un cousin de Michèle, expert en élagage) : ce que je croyais être un pin mais qui est en fait un abies (merci le cousin expert ! Je suis nulle en Picea, Pinus, Abies mais faut avouer que ce ne sont pas mes arbres préférés. Je suis allée réviser chez Sophie du très bel et instructif blog "Le jardin, c'est tout") est en train de rendre l'âme. Il est très grand mais très malade aussi. On voit beaucoup de bois mort, il est chétif et s'il s'effondre, il tape direct sur le toit tout neuf de la maison voisine : la tuile ! Pour éviter ça, Michèle a fait le choix de l'éliminer. Je suis toujours triste lorsqu'il s'agit de supprimer un grand sujet car, vous le voyez, la maison est haute, massive et je trouve que les grands arbres adoucissent l'imposance de la bâtisse ; mais là, je me rends à l'évidence : l'intervention est indispensable. 

Vue vers la rue :
D'ici, on oubliera l'absence du résineux dès que le mûrier de chine aura ses feuilles

Vue depuis ma petite terrasse :
 il va me manquer car ça va ouvrir largement la perspective sur le mur nord de la maison voisine, très imposante elle aussi, et sa haie de cyprès malades qui va me sauter aux yeux. Oui, sauf que j'ai négocié pour que les élagueurs laissent une partie du tronc du "condamné" sur lequel je rêve de faire grimper une belle Bignone Grandiflora bien vigoureuse qui fera des cascades de fleurs euh...dans quelques années. Que pensez-vous de cette idée de tuteur géant ?

Au prochain billet, je vous montre le résultat.  D'ac ?
D'ici là, prenez soin de vous, de vos jardins et faites de beaux rêves diurnes et nocturnes !

La jardinière en herbe onirique